Totalement conquis par le « MEDEE » mis en scène par Paulo Correia, au T.N.N. (Nice)

Que dire de plus que dans mon article du 7 janvier dernier sinon qu’Uncle Jack et moi-même sommes totalement addicts ! Mon émerveillement s’est confirmé.

J’ai pu totalement apprécier le texte de Corneille, le jeu des comédiens et quel Jeu ! Et le Décor que dire de ce décor? Fantastique dans tous les sens du terme (réel et figuré).

Un détail  😉 : les images, l’éclairage, le son « quadriphonique » sur l’ensemble du plateau (et la salle), vous englobent, vous absorbent, vous projettent sur la scène et au cœur de « l’histoire » (c’est même un effet physique!) sans pour autant nuire  ni au jeu, ni au drame « fantastic ». Au contraire cela les magnifie et aide même à la compréhension.

Uncle Jack et moi-même avons convenu qu’il fallait dire « chapeau bas » à   Daniel Benoin, le Directeur du T.N.N., pour avoir fait confiance à Paulo Correia et au Collectif 8 sur un projet aussi ambitieux. Quelle réussite!

Je réitère : à quand la grande salle?  A quand une grande tournée jusqu’à la capitale? Et, ….les Molières?…  si, si si! 😉

Catherine Bocher

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Je laisse la parole à Uncle Jack …….

En le revoyant, j’ai été frappé, comme à la première fois, de la cohérence du projet, de l’intime imbrication dramaturgie-jeu des acteurs. Ce travail nous divertit au sens premier du terme, c’est à dire qu’il nous désintègre de notre réel pour nous transposer intégralement dans une autre réalité, un autre monde, avec ses codes, avec ses lois.

Le travail de Correia est admirable. Je pèse mes mots. Un autre élément dans cette fascination est la diction: cette jeune troupe se « débrouille » avec l’alexandrin comme les plus grands aguerris: ils le respectent -il ne manque pas une diérèse- tout en le faisant vivre, en lui donnant chair : il jaillit.

Quant à Gaëlle, elle me fait penser, par sa rigueur, son créatif, son exigence mais aussi, corollaire, sa fragilité, à une autre magicienne : Marie-Claude Pietragalla. Au demeurant, ce qu’elle fait sur scène a l’épure d’une chorégraphie.

Uncle Jack